INSTITUT NOTRE DAME DE LUMIERES ET DE L'AMOUR DIVIN- INDLAD-

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Dernier dimanche après la pentecôte

Dernier dimanche après la Pentecôte

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Textes du jour ici:

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Sermon:

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SÉCURITÉ ABSOLUE

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L’Évangile du dernier dimanche après la Pentecôte qui termine l’année liturgique évoque devant nous la conclusion de l’histoire et la fin du monde : c’est évangile de bouleversement et d’espérance. Notre-Seigneur, se servant du langage très haut en couleur qu’employaient les prophètes, annonce les cataclysmes de ce grand soir qui doit inaugurer la cité future, le vrai grand soir, la vraie cité future.

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            Il est possible que cet évangile nous laisse assez froids ; car il y a de sérieuses probabilités pour que la fin du monde ne soit ni pour aujourd’hui ni pour demain : après nous le déluge ! Ce sera peut-être l’affaire de nos petits-fils ou arrières neveux ou des hommes de l’an 3000. Occupons-nous de l’heure présente, qui est déjà assez compliquée.

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            Mais précisément, c’est pour aujourd’hui que l’évangile de ce dimanche nous donne des enseignements utiles. Oui, nous pouvons penser que la fin du monde, avec ses péripéties gigantesques, n’est pas pour demain. Mais certains bouleversements apocalyptiques dont nous avons été témoins, et dont nous sommes encore témoins chaque jour, certaines scènes d’horreur qui se sont passées et qui se passent en ce moment à travers les quatre coins du globe terrestre, qui demeurent ineffaçables dans nos mémoires nous rendent plus compréhensible cette prophétie de la fin du monde et nous empêchent de dire, comme nous aurions été tentés : hyperbole, dramatisation. Et si nous ne sommes pas des écervelés, même sans nous monter la tête, sans nous jeter sur des magazines à grand tirage et leurs anticipations sensationnelles, ne pouvons-nous pas nous demander froidement si le calme relatif où nous vivons n’est pas seulement une accalmie brève entre deux ouragans et si nous ne serons pas entraînés demain dans des cataclysmes d’une ampleur inégalée ? Qui peut garantir le semblant de « paix » actuelle ? Que restera t-il de cet ordre social, de cette civilisation, de cette culture auxquels nous sommes attachés ? N’assistons-nous pas, sinon à la fin du monde, au moins à la fin d’un monde ? Dans cette dérive vers un avenir imprévisible, ce qu’il y a de plus impressionnant et qui pourrait nous démoraliser est cette sensation que nous n’avons plus le contrôle de nos existences, que nous sommes dépassés par les événements gigantesques et qui ne sont plus à l’échelle humaine, que nous sommes submergés, comme lorsque le fleuve a rompu les digues et que la plaine, avec ses champs, ses jardins, ses villages, devient, à perte de vue, la mer.

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            Que nous vivions à une époque de commotions et de séismes, cela ne doit pas nous faire perdre la tête, mais affermir notre résolution. Nous devons nous armer déjà de ce qui fera la force des chrétiens de la dernière génération, au crépuscule du monde, de ce qui doit être la force des chrétiens tout le long des chemins de l’histoire. Après avoir décrit les jours suprêmes, Notre-Seigneur conclut avec un calme souverain : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas. » Au milieu des changements les plus vertigineux, il y a quelque chose d’absolument immuable ; dans cette dérive qui nous emporte il y a un rivage sur lequel nous pouvons jeter l’ancre et amarrer nos espoirs : Le Christ Jésus et la garantie de ses paroles.

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            Car si rien n’est plus fragile qu’une parole humaine et plus inefficace contre un danger, si les paroles les plus hardies ne peuvent rien contre l’éclatement brutal d’une bombe, il s’agit ici des paroles de Celui qui est tout ensemble la Vérité, la Puissance et l’Amour. Alors que les hommes les plus clairvoyants sont des myopes, n’aperçoivent du présent qu’un secteur limité et sont décidément aveugles sur l’avenir, le Christ, lui, est le grand voyant qui lit toute l’histoire humaine jusqu’à l’éternité et déchiffre le plan de Dieu, c’est-à-dire son règne et le triomphe de ses fidèles. Alors que les événements pourraient nous conseiller l’affolement ou le pessimisme, le Christ nous déclare : « Vous aurez des difficultés, vous serez persécutés, mais n’ayez pas peur, j’ai vaincu le monde. » Alors que la vie pourrait nous sembler absurde, le christ Jésus nous dit que Dieu est un Père et qu’il fait jouer sa Toute-Puissance pour préparer notre bonheur.

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            Et voilà pourquoi l’attitude du vrai chrétien est une sécurité inconfusible. « Que craignons-nous dans l’œuvre de Dieu ? demande Bossuet. Quand le monde sera plus fort que Dieu, nous devrons tout craindre ; tant que Dieu sera comme il est, « le seul Puissant », nous n’avons qu’à marcher la tête levée. » Attendons pour trembler que le Verbe ne soit plus la Vérité ou que le Tout-Puissant soit devenu un faible. Le chrétien est celui qui marche sur un chemin étroit mais au sol ferme, entre les étendues boueuses où l’on s’enlise, entre les gouffres où l’on est pris de vertige… Le Chrétien est celui qui croit de toutes ses forces que demain existe et que la mort elle-même est engloutie par la vie… Le chrétien est celui, dit un poète, dont l’intérêt est du côté du soleil levant.

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            Cette sécurité est bien le plus bel hommage que nous puissions rendre à Dieu. Et c’est pourquoi sans doute il permet pour nous l’épreuve des temps troublés, où l’attitude de sécurité est à la fois singulièrement difficile et méritoire. Rappelons-nous la belle image employée par le Christ à la fin du sermon sur la montagne. A l’heure où s’abat la pluie, où s’enflent les torrents, où le vent se déchaîne, la maison bâtie sur le sable s’écroule, tandis que résiste la maison bâtie sur le rocher. Pour l’une et pour l’autre c’est la même tempête, c’est le même drame : le dénouement est tout différent. Le vrai chrétien est cette maison bâtie sur le rocher. Que rien n’ébranle, que rien ne détruit. Nous n’avons pas à supputer fiévreusement les dangers qui nous menacent, mais à nous demander : « SUIS-JE FIDÈLE ? » Nous n’avons pas à nous apeurer sur l’étendue et la violence de l’inondation, mais à nous TENIR FERMES SUR LE ROCHER qui ne sera jamais submergé. Nous n’avons pas à nous poser sottement la question : « Puis-je compter sur Dieu ? » mais à faire effort pour rester avec Dieu.

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Chantons en chœur cette belle mélodie :

« Plus près de Toi mon Dieu…J’aimerais reposer … C’est Toi qui m’a crée… Et qui m’a fait pour Toi… Mon cœur est sans repos… Tant qu’il ne demeure en Toi. »

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Bon Dimanche à Tous !

Tout à Jésus par Marie !


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