INSTITUT NOTRE DAME DE LUMIERES ET DE L'AMOUR DIVIN- INDLAD-

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PREMIER DIMANCHE DU TEMPS DE L'AVENT

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Textes du jour ici:

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http://www.introibo.fr/1er-dimanche-de-l-Avent

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Sermon

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Recommencement.

 

 

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Nous voici au premier dimanche de l’Avent, au début de ces quatre semaines préparatoires à Noël ; nous voici au début de l’année liturgique qui va recommencer. Car une fois encore, pendant les mois qui viennent, va nous inviter à refaire un pèlerinage à travers les mystères du Christ. Successivement, on nous présentera les épisodes de l’enfance de Jésus, puis les faits de sa vie publique ; la semaine Sainte nous ramènera au Calvaire et au tombeau glorieux du Ressuscité ; nous contemplerons ensuite Notre-Seigneur remontant au ciel et l’Esprit-Saint descendant sur les Apôtres au cénacle de la Pentecôte. A la fin de l’année prochaine, le même cycle se déroulera, et nous serons conviés à le suivre de nouveau sans lassitude… Chaque année, c’est à recommencer.

 

 

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  Mais pourquoi est-ce à recommencer ? Et finalement, qu’est ce qui recommence ? Ce n’est certes pas la carrière terrestre de Jésus, puisqu’il est au ciel dans un bonheur sans changement, et puisque cette vie palestinienne, qui nous est racontée dans les Évangiles, a été vécue une fois pour toutes et appartient au passé révolu. Mais si l’Existence de Jésus est en arrière de nous et très loin, la Rédemption, le salut qu’il a opéré durant le mystère même de son passage ici bas est toujours prêt de nous, parce que c’est aujourd’hui que nous en bénéficions. Et l’Église par ce recommencement liturgique, veut présentement que nous songions à ce mystère, pour en recevoir, aujourd’hui et chaque année que nous vivons, plus de lumière, plus de force, plus d’amour.

 

 

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  Dans la Liturgie, c’est toujours à recommencer, justement parce que dans notre vie chrétienne, c’est toujours à recommencer. Malgré notre bonne volonté, ce n’est pas en un moment, ce n’est pas une fois pour toutes que tout serait réglé d’une manière définitive. Dans les premiers temps de l’Église, quand un homme à l’âge adulte, venu du paganisme et attiré par la lumière du Christ, après de mûres réflexions, après des préparations minutieuses, recevait le baptême, il lui avait fallu pour cette démarche une telle générosité, il y avait de sa part une rupture si totale avec sa vie païenne et la honte de ses péchés, il y avait un tel élan dans sa donation au Christ qu’il lui semblait que son salut était vraiment consommé, qu’il était établi dans l’irrévocable ; et, de  fait, combien de ces nouveaux chrétiens se sont trouvés comme tout naturellement de niveau avec l’héroïsme et sont morts, martyrs du Christ, avec un courage souriant, au lendemain de leur baptême. Les fidèles, dans cette première ferveur,  éprouvaient un scandale à la seule pensée qu’un chrétien pourrait trahir par un péché grave. Était-ce vraiment possible ? Ce chrétien, devenu apostat, pourrait-il être pardonné ? Et je me souviens aussi de ce trait relevé de la biographie d’un missionnaire des Montagnes Rocheuses. Comme il rencontrait, des années après son baptême, un indien qu’il avait converti et comme il lui proposait d’entendre sa confession, pendant que l’homme avait bien des choses à se faire pardonner, l’Indien abasourdi lui répondait : « Père, est-ce que les blancs auxquels on a expliqué le Crucifix commettent encore des péchés mortels ? » Parole d’une candeur magnifique, qui doit nous faire rentrer en nous-mêmes et peut-être nous inspirer des regrets poignants !

 

 

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  A notre baptême, on avait promis en notre nom, que nous rapporterions intacte au tribunal de Dieu cette pureté toute neuve que venait de nous donner le sacrement. Quand on prend parti pour le christ, ce devrait être une générosité définitive, tout devrait être conclu en une fois. Mais précisément, notre existence n’est pas conclue en une minute et par un seul acte qui l’achèverait ; nous vivons dans le temps, qui s’allonge et s’étire et qui est par lui-même une terrible épreuve. La vie continue, brève mais si lente, pour nous donner l’occasion de montrer que nos promesses ne sont pas de l’héroïsme en paroles, qu’il y a quelque chose sous les mots par lesquels nous nous sommes donnés. Si Notre-Seigneur, dans l’Évangile, affectionne les comparaisons empruntées à l’agriculture, c’est pour nous rappeler que nous progrès exigent de lentes maturations. Devenir semblable au Christ, c’est-à-dire purs malgré nos attirances à la boue, humble malgré nos tendances dominatrices, charitables et bons malgré notre égoïsme, tout cela exige des efforts patients. Sur les chemins qui montent et, en particulier, sur un certain chemin qui s’appelle le chemin de la Croix, on ne peut forcer l’allure et brûler les étapes. Et puis, et surtout, l’expérience nous montre que cette marche est coupée brutalement par des chutes. Dans la mesure où nous pouvons dresser des bilans, il nous semble bien que dans le service de Dieu nous devons constater la banqueroute, peut-être la banqueroute frauduleuse.

 

 

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   Oui, en vérité, c’est toujours à recommencer. Et la Persévérance, pour nous ne consiste pas à marcher d’une marche impeccablement rectiligne, à une vitesse horaire soutenue, mais à reprendre énergiquement l’effort que notre lâcheté nous avait fait interrompre.

 

 

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  Et c’est ici que la liturgie et l’Avent nous apportent un bienfait inestimable. On nous rappelle que nous sommes toujours près du Christ sauveur, que les fontaines de grâce sont toujours à notre portée, que la Rédemption n’est pas un fait qui s’est passé il y a vingt siècles, mais que, pour nous, elle a lieu aujourd’hui. Autant de pardons que nous implorons, autant de communions qu’il sera nécessaire ; pour nos obscurités plus épaisses, des lumières nouvelles ; pour nos lâchetés appesanties, des forces qui nous stimulent. La vie de Jésus ne sera pas rééditée, mais le Mystère du Christ peut nous renouveler profondément. Entrons dans cet esprit et ayons le courage de dire au Sauveur : « Seigneur, avec vous, une fois encore je recommencerai. »

 

 

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  Bon premier dimanche de l’Avent à tous, en Jésus et Marie.

 

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Bon dimanche à tous, dans la grâce et l’amour du Seigneur !

En Jésus par Marie !

 


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